Confinement : une période faste pour l’épargne
Le confinement liée au Covid-19 a été une période faste pour l’épargne. Dans le même temps, la consommation française a fortement chuté. La principale raison découle directement des mesures sanitaires prises et de la fermeture des commerces qui ont freiné les achats. L’autre raison est également l’incertitude des français face à la crise. En effet, malgré une baisse modérée de leurs revenus, les français ont néanmoins épargné plus durant la période de confinement.
L’épargne, un frein à l’économie
L’épargne, pourtant essentielle afin de faire face à des imprévus, anticiper ses achats, prévoir sa retraite, ne profite pas à l’économie réelle. C’est pourquoi depuis ces derniers jours, les principaux membres du gouvernement incitent les français à puiser dans leur épargne pour consommer. La dernière en date est La Ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui a annoncé le vendredi 29 mai sur Radio Classique « L’argent épargné, c’est bien aussi qu’il re-circule, parce que c’est ce qui va faire repartir le commerce, l’industrie, ça aidera beaucoup à la reprise d’activité ». La consommation est le moteur de l’économie et de la croissance française, c’est pourquoi en ce temps de crise, l’épargne peut être un bon outil de relance.
Un boom d’épargne durant le confinement
En temps de crise, les français comme la plupart des Occidentaux épargnent suite à leurs incertitudes sur l’avenir. Ainsi près de 60 milliards d’euros ont été épargnés en l’espace de 2 mois. Le taux d’épargne financière des français a plus que doublé entre le 1er trimestre 2019 et le 1er trimestre 2020 en bondissant de 4,6% à 10,4% du revenu brut disponible. A noter que même avant cette crise du COVID-19, le taux d’épargne des français était déjà au plus haut face à celui de leurs homologues occidentaux.
Les produits d’épargne qui ont bénéficié du confinement
Tous les produits d épargne profitent de la hausse de l’épargne. Les deux produits d’épargne qui son les plus plébiscités durant cette période sont pourtant antinomiques ;
- les livrets d’épargne en tant qu’épargne de précaution disponible à tout moment. Ainsi, le Livret A, avec un taux au plus bas de 0,5%, a pourtant établit un record en avril de collecte avec 5,5 milliards d’euros.
- Les produits boursiers tels le compte-titres ou le PEA
Selon l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), 580 000 investisseurs ont acheté des actions du SBF120 entre le 24 février et le 3 avril 2020, soit une collecte nette de 3,5 milliards d’euros, soit bien plus que d’habitude. 150 000 français ont même investis pour la 1èère fois sur ce type d’actions. Le profil et l’objectif de ces épargnants est ainsi tout autre que ceux qui ont épargné sur leur Livret A. Ces derniers recherchent un objectif de performance en profitant de la baisse des marchés.
Rédigé par Johann